J’avais commencé à écrire un article sur un tout autre sujet puis la vie m’a mis cette épreuve sur mon chemin. Accrochez-vous, ça va secouer !
23 ans d’existence et seulement 3 petites années à penser à moi.
Alors, je vous pose à tous ces questions : Avez-vous déjà pensé à vous, véritablement? Si oui, combien de temps dans votre vie ? Cela peut paraitre un peu stupide mais faire de soi sa priorité n’est pas chose aisée. Pour beaucoup probablement le ratio sera faible. En effet, dès notre arrivée dans le monde terrestre, nous satisfaisons les besoins de nos parents, de nos aïeux, de la société. Et les nôtres ?
En écrivant ces lignes, je n’y suis encore pas pleinement arrivée.
Petit à petit, la vie m’amène à réaliser, au travers de situations, l’importance de vivre pour soi. Il y a 4 ans j’ai compris que je vivais pour les autres. Vous allez surement dire « chouette, quelle avancée! ». C’est vrai mais maintenant que j’ai conscience de cela, que dois-je faire ?
Sans surprise, j’ai beaucoup pleuré, extériorisé, été en colère, culpabilisé, cherché intérieurement des réponses… Et j’en ai trouvé.
Premièrement, j’ai analysé ma famille, sur plusieurs générations, hommes et femmes confondus puis identifié leur schéma de fonctionnement. Ils ont très peu vécu pour eux-mêmes mais plutôt pour les autres, le travail ou la reconnaissance. J’ai donc décidé de changer ce schéma, ou plutôt de l’améliorer. De cet héritage, j’ai gardé ce qui me correspondait et inséré des méthodes de fonctionnement plus personnelles. Conséquence de ces actions: des proches déstabilisés/surpris, dans l’incompréhension. Beaucoup me trouvaient « bizarre », différente. A toutes ces personnes, je m’écoutais simplement, je me suis faite passer en priorité pour la première fois depuis bien longtemps. Je n’ai pas changé, je me suis découverte.
Ensuite, je me suis observée avec beaucoup de déni. Seulement j’agissais de cette manière pour que les gens ne m’abandonnent pas, pour qu’ils m’aiment. Belle blessure! Effectivement, la peur de l’abandon, apparue dans l’enfance, avait guidé mes actions -et les guide encore parfois-.Toutes mes relations sont-elles saines? Souhaitées ? Ecologiques pour moi -respect des interlocuteurs, de leurs besoins et de leur écologie personnelle (physique, émotionnelle et mentale)-? Non évidemment. Conséquence de ma prise de conscience : j’ai fait un énorme tri dans ma vie, pour être accompagnée de relations saines, voulues et non subies. S’en est donc suivi des séparations amoureuses, des amitiés dissolues etc..
De plus, j’ai appris à développer un mot magique : NON. Essayez de le prononcer vous allez voir comme ça fait du bien. Allez-y, prononcez-le, criez-le, ressentez-le, vivez-le. NON. Cela peut paraitre simple, c’est un mot que l’on rencontre entre les 18 et les 24 mois de vie. En effet « la période/crise du non» est vécue -ou non- par l’enfant pour prendre son autonomie vis à vis de la figure d’autorité et affirmer ses propres choix*. Nous y sommes à nouveau confrontés aux alentours de l’adolescence. Il faut ensuite l’apprivoiser, l’utiliser et cela peut prendre bien plus de temps. Pour certains, il est même inenvisageable de dire non. Par exemple, lors d’un accompagnement, ma patiente ne pouvait pas prononcer ce mot, il ne faisait pas parti de son vocabulaire.
Seulement, il est magique.Il reflète votre consentement, votre volonté de ne pas vous engager dans une situation. Osez dire NON pour vous préserver et penser à vous. Osez dire OUI quand c’est d’accord, quand c’est écologique et voulu profondément.
Conséquence de la découverte d’un nouveau mot : la culpabilité. Je pourrai vous en faire un livre. Se sentir coupable d’avoir refuser une proposition, une invitation, d’apporter son aide, de s’être privilégié(e). NON vous n’avez pas à vous sentir coupable car vous étiez en accord avec vous même. OUI, OUI c’était le meilleur choix que vous aviez pris à ce moment là avec ce que vous aviez à disposition. A savoir que c’est ce que j’ai vécu il y a quelques jours. Une personne essayait de me faire culpabiliser d’avoir fait de moi une priorité tout au long de l’hiver. Pour la première fois de ma vie, je n’ai pas regretté de m’être choisie. Vous ne pouvez pas savoir l’énorme sentiment de fierté que j’ai ressenti. Rien ne pouvait m’atteindre car j’avais vécu pour moi.
Imaginez maintenant une graine, qui pour se développer et grandir à besoin d’eau. Cette graine-qui deviendra fleur- c’est vous. A chaque fois que vous dites OUI car vous en avez envie, que ça vous convient, cette fleur pousse. A l’inverse, à chaque fois que vous ne dites pas NON alors que vous en aviez envie, cette fleur n’est pas arrosée. Essayez cet exercice pendant quelques semaines et notez la différence. Qu’en est-il de votre fleur ?
Pour finir, j’aimerai rajouter une petite touche « astrologique ». En effet penser à moi rime avec mieux me connaitre, ce que j’ai mis en place au travers de l’astrologie. Cela fait bientôt 1 an que je l’étudie passionnément. Merci à mon astrologue et ma professeure de me guider sur ce chemin. Dans mon thème natal (photographie du ciel au jour et à l’heure de ma naissance), mon soleil (qui je suis, comment je rayonne) est en balance-sur un axe intercepté- conjoint à ma lune noire. Placement qui pourrait en hérisser certains, il reflète le soucis que j’ai de prendre ma place, de me privilégier, de rayonner. Indicateur de la blessure d’abandon, il montre la tendance que j’ai à m’effacer au profit de l’autre. Tendance sur laquelle je travaille tous les jours un peu plus. Ne vous inquiétez pas une série « astro » arrive prochainement.
Conseils/astuces :
- Apprenez à vous écouter, à dire OUI ou NON en accord pleinement avec vous-même.
- Identifiez vos schémas de fonctionnement personnels et familiaux
- Travaillez vos croyances (ex : « si je dis non je ne suis pas utile, je n’existe pas », « si je me choisis, mes amis ne m’aimeront plus »)..
- Faites du tri
- Récompensez-vous quand vous vous êtes choisie
- Aimez-vous.
*l’enfant ne dit pas non uniquement à sa figure d’autorité. C’est une étape essentielle dans son développement. L’opposition lui permet d’affirmer sa personnalité, ses choix et connaitre les limites (nécessaires pour le rassurer) qu’on lui impose. Parfois, il n’y a pas de respect du consentement de l’enfant, les adultes jugeant qu’ils ne savent pas ce qui est bon pour eux. Comment des individus qui n’ont jamais été respectés dans leurs limites peuvent ensuite s’affirmer et dire non ? A l’inverse, certains enfants comprennent qu’en ne respectant pas le consentement des autres on peut les dominer.
Cette annotation est tirée d’une relecture réalisée par une amie Joanna, diplômée d’Etat d’auxiliaire de puériculture. Alors si tu passes par là, Jojo merci pour ton aide et tes remarques pertinentes.